(pro)Mess(i)e
S’éveiller avec la peur, la sentir dans le creux
Fidèle compagne du réveil.
La nausée, le haut le cœur là dans le creux du ventre
Envahit jusqu’à ma gorge.
Je respire douleur et j’expire ma peur.
Mais les Notre Père ne m’apaisent plus,
Les Ave Maria m’inquiètent.
La colère monte dans mon ventre jusqu'à ma gorge
Mêlée de peur elle s’éveille.
Tout ce à quoi personne ne veut répondre
Ce que leurs prêtres me nient, Mal…
Mes questions sont des flèches
Dans leur belle moralité toute parée.
Je ne veux plus de ma jeunesse comme laisser faire,
Ma naïveté ils l’ont crucifiée
Sur l’hôtel de leurs bonnes paroles et mauvaises pensées.
J’écoute la liturgie et rien ne m’apaise,
Je communie et m’inquiète, Hostie de révolte.
Profession de faussaire et falsification de foi,
Hypocrite universelle, main vide tendue.
Mais je l’ai vu le scribe acéré
Déchiqueter sa page noire d’encre rouge,
Des traces de blessures de mots de vanité,
Ces mots qui entaillent ma chair et qu’il vénère.
Ne me pardonnez plus
Laissez moi une oreille que j’y décoche mes flèches.
Tendez votre main que j’y grave une salve
Qu’enfin tout vacille d’un chant qui expire.
Je te salue Marie et je t’en prie
Laisse moi courir avec les loups.
D’eux je n’ai plus peur, pieds nus sous la lune amie
Je cours la sauvage que je suis.
Je t’en prie laisse moi partir, à toi je meurs déjà.
La lune de louve qui drape de blanc ma cavalcade
M’aspire vers les étoiles loin de tes yeux Marie.
Ton fruit, je le fuies et m’enfuie, je suis partie…